L’incendie qui ravage l’Amazonie nous rappelle avec force la place que les forêts et espaces verts occupent dans notre vie.
L’embrasement à la fin de cet été de la forêt amazonienne a suscité l’émoi aux quatre coins du globe. Et à juste titre : près de 10.000 km2 de ce poumon vert ont été calcinés depuis le début de l’année. Sans revenir sur les discussions qui opposent politiciens et hommes d’affaires (les incendies sont d’origine humaine et ont pour but d’accélérer la déforestation pour faciliter l’activité minière et l’implantation d’élevage bovin) quant aux responsabilités des uns et des autres, penchons-nous ici sur les raisons pour lesquelles il faut véritablement s’inquiéter de la disparition de cette forêt et sur l’importance de la protéger, au même titre que tous les espaces verts.
Les forêts, ce filtre majeur
Ce n’est pas sans raison que l’on surnomme la forêt amazonienne « le poumon vert de la planète ». Tous les arbres agissent en effet comme cet organe vital : lors de la photosynthèse, ils absorbent le CO2 présent dans l’air pour rejeter ensuite de l’oxygène. Les forêts absorbent ainsi 20 à 50 fois plus de CO2 que n’importe quel autre écosystème. Et les forêts tropicales emmagasinent 50% de carbone de plus que les autres surfaces boisées. Ainsi, on estime que l’ensemble des forêts de la Terre absorbe chaque année 2.4 milliards de tonnes de CO2 ; l’Amazonie à elle seule en absorberait 1 quart ! Le hic ? Quand ces forêts sont détruites, le carbone capturé retourne dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre !
Un élément clé du cycle de l’eau
Les arbres sont des pompes à eau naturelles. Ils absorbent l’eau des sols et des pluies, en conservent une infime partie pour leur propre croissance et « transpirent » le reste, envoyant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, mais contrôlant aussi le retour de cette eau sous forme de pluie. Par ailleurs, les racines permettent de filtrer l’eau, assurant ainsi une meilleure qualité de celle-ci. On estime que les forêts garantissent 75% de l’eau douce dans le monde. Enfin, en absorbant l’eau, la forêt joue un rôle de tampon qui permet de limiter les phénomènes d’érosion, qui peuvent provoquer des crues et des glissements de terrain.
Un espace santé naturel
Last but not least, les forêts ont des effets bénéfiques sur notre santé. D’abord, parce qu’elles sont un gigantesque réservoir de plantes médicinales et ingrédients nécessaires à la composition de médicaments. Ensuite, parce que marcher entre ses arbres a des effets prouvés sur notre organisme et sur notre moral. Selon de nombreuses études, marcher en forêt permet en effet de lutter contre le stress (en réduisant la production de cortisol), contre la dépression et l’agressivité, cette activité – promue sport national au Japon sous le nom de Shirin-yoku – agit aussi sur le rythme cardiaque et la pression artérielle, diminue le taux de cholestérol, stimule l’activité physique, favorise la sérénité, renforce le système immunitaire (grâce aux molécules sécrétées par les arbres) et la capacité de concentration… Enfin, elle boosterait la libido !